Ils étaient trois ou quatre – Une porte qui s’ouvre sur un élevage
L’éleveur a ouvert une porte large et haute. Depuis l’extérieur, elle ouvrait vers l’intérieur de l’élevage, les deux mondes étant séparés non seulement par cette grande porte mais aussi par un grillage fixe.
L’éleveur a dit : « Forcément. Voilà que cela n’a de nouveau pas l’air top ! »
Mon regard a suivi le sien, vers le sol : trois ou quatre petits corps étaient entassés là, contre le grillage. Ils étaient trop entremêlés pour que je puisse compter leur nombre. Chacun était d’une couleur différente variant du rouge sombre au blanc.
Trois ou quatre porcelets de la taille de petits chiens. Très semblables à des chiens.
Morts.
Qui allait les pleurer ? Pas l’éleveur, sans doute blindé depuis de trop nombreuses années. Pas leur mère, qui en avait fait le deuil sans doute depuis plusieurs semaines déjà et qui, après une énième insémination, portait sans doute une nouvelle portée. A moins qu’elle ne soit partie à l’abattoir. Pas le consommateur non plus, qui mange sa tranche de jambon sous vide sans se poser de question en flattant son chien ou son chat, si semblable à ce qu’ils ont dans leur assiette.
Ces animaux que j’ai vus, ces cadavres, c’est comme le taux de rebut de l’industrie : certaines pièces ne sont pas mises sur le marché. Ces animaux, pourtant, c’est la vie. Ironie du sort, leurs cadavres gisaient contre ce grillage qui aurait pu donner sur le jour. Jamais ils n’auront vu la lumière du soleil qui brillait ce jour là, ni aucun des jours de leur courte vie.
J’ai essayé de voir au delà du grillage mais il faisait trop sombre pour que je puisse distinguer quoi que ce soit. Il y faisait sombre et chaud.
J’ai voulu refermer la porte. Le vent l’a poussée avec moi, comme si ces choses là ne devaient pas être vues. La porte a claqué et j’ai poussé le verrou.
Alors maintenant, j’écris cet article, afin que vous sachiez.
Beurk!! Ca soulève le cœur de tristesse et d’amertume envers l’humanité!
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Tout le monde ne les oublie pas. On pense à eux. Merci pour ce partage.
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I know. I see these farms. They look nothing wrong on the outside, but inside are animals who will only see the daylight the day they get slaughted. Maybe even that is too romantic: a truck will get them and they will see a highway, but maybe never the sun or a strip of blue air.
We can’t treat fellow mammals like that. It will backfire us.
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Yes, I fully agree Paula. You know what: it is even more sad than that.
Après que j’ai écrit cet article, j’ai suivi mon fils dans l’escalier qui le montait à quatre pattes pour rigoler. A deux ans, il a la même taille que ces animaux. Comme eux, une tête, un abdomen, quatre membres… We all are mammals and we treat our similar like this…
Tu as raison Enfant Végé, nous pensons à eux et j’ose espérer que cela va tout changer.
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I agree with Linda McCartney, who said that when all slaugterhouses have glass walls, we all would become vegetarian or vegan overnight. I think the same counts for the transport of animals to slaugterhouses.
Not too long ago I drove on a highway next to a large truck loaded with slaugter-chickens. I had a very quick look at them. One chicken was compressed to a corner and lay there. It didn’t look around, it was probably half dead or sleeping. It toughed me because it was such a haunting picture. All those stressed-out chickens and this one that already had given up. Had I not been vegan at that time, that sight would have turned me to veganism.
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Yes indeed and if people would loook around, they would realize how many trucks fully loaded with animals drive on the roads!
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Spécisme Antispécisme sont des mots que beaucoup de gens ne connaissent pas car ils NE VEULENT PAS savoir ce qui se cache derrière leur tranche de jambon…
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